De l'utilité du journal télévisé de 20 heures

Maya appuye nerveusement sur la télécommande pour éteindre la télévision. S'il est bien une période de l'année qui l'agace en matière de traitement de l'information,  c'est l'été. Cela ne veut pas dire que le restant de l'année est irréprochable, non, non, non... Mais elle ne peut s'empêcher d'imaginer les mines déconfites des familles  qui restent l'été dans leur petit appartement devant le petit écran ce soir: on a fait la part belle à tous ces pauvres voyageurs de la sncf, victimes des aléas de la météo. Que doivent-ils penser en écoutant ces riches clients du Carlton, terrorisés en apprenant qu'il y a eu un vol à main armée dans leur palace? Il est 20h30: on parle maintenant des coulisses d'un grand casino. Pendant ce temps, tout se passe bien dans le reste du monde. Tout va très bien, tout va très bien, chantait-on à une certaine Marquise.

Mais il faut, il faut que l'on vous dise...