Bavardages...

Il y a quelques jours, France 2 présentait un reportage fort intéressant sur le bavardage, une véritable plaie pour les enseignants. Pour donner du poids à son propos, le journaliste a donné la parole à un pédopsy. Il semblerait que nos chères petites têtes blondes soient trop habituées, dès le plus jeune âge, à être hyper stimulées. Cela expliquerait qu'en arrivant devant un enseignant qui ne fera pas forcément la roue en entrant dans sa classe, ne sortira pas ses marionnettes pour raconter le cours et ne leur chantera pas sous forme de comptine la formule à apprendre par coeur... ben l'élève va s'emmerder.

La conclusion qui s'impose? Aucune à vrai dire. A peine pourrions-nous soupirer le sacro saint "Ah, les jeunes d'aujourd'hui! Tout fout le camp!" qui existe depuis que le monde est monde. Mouais. Faut dire que les vieux d'aujourd'hui étaient les jeunes d'aujourd'hui d'une autre époque, si vous m'suivez. Voilà ce qui est intéressant: les vieux (ou jeunes vieux) d'aujourd'hui. Car après tout, ces jeunes d'aujourd'hui ont été éduqués par les vieux de la même période... Et au regard de ce que nous offre le télévision (miroir de notre société), on peut se demander dans quelle mesure ils étaient faits pour le job. Quoi de plus insupportable, aujourd'hui que ces débats politiques? Ca se balance des vannes, se coupe la parole,...

ça pique des colères...

Appuyez sur PLAY si cela vous dit. Mais n'hésitez pas à mettre sur pause au premier froncement de vos sourcils - signe évident d'exaspération: il faut apprendre à s'épargner, par les temps qui courent...

Et voilà. Ca s'énerve.

Même les journalistes politiques ne les tiennent plus. Une question intéressante est posée à X mais Y le coupe à la première occasion. On n'aura pas de réponse. C'est toujours pareil:

- D'ailleurs ça n'a pas marché quand vous étiez au pouvoir.

- C'est faux! Ceci est un mensonge! Et vous le savez très bien!

- Dites, je ne vous ai pas coupé quand vous avez parlé alors laissez-moi terminer s'il vous plaît.

- Ce n'est pas vous qui allez me donner des leçons de savoir vivre, quand même!

Et ça a l'odeur nauséadonde de la politique actuelle: fragrance de condescendance, parfum poudré de mépris...

Quand j'étais petite, Capitaine Flam était celui que le gouvernement intersidéral appelait quand il ne trouvait plus de solution à ses problèmes. Albator aussi naviguait sur l'océan intersidéral. Intersidéral? A l'évidence, c'était à la mode. Le sens de ce mot a été longtemps obscur. Et puis il est passé de mode. Aujourd'hui intersidéral, ça m'évoque les débats et le vide qui les caractérise.

Alors que faut-il faire pour calmer nos chères petites têtes grises? Créer une sorte d'IUFM pour les journalistes politiques pour leur apprendre à faire la roue, utiliser des marionnettes et chanter des comptines? Parce que franchement, ce bavardage, c'est la plaie. Trouvez une solution, et vite! Parce qu'en attendant, las, nous zappons pour voir d'autres Experts.

Peut-être est-ce le but recherché... Nous abrutir devant ces programmes jusqu'à obtention d'une masse bêlante se dirigeant docilement vers les urnes ou restant brouter tranquillement dans son parc!